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d’enfants turcs et kurdes, en criant : « De la viande de Turc, de la viande de « damouz » ! (porc !) ».

» Vous connaissez trop bien les Turcs pour que j’en dise plus long. Ils ne se possédaient plus après cela !

» Vers cette époque arrivaient le fils et la fille d’un grand chef kurde. Ils venaient dévoiler au Sultan, l’un au Selamlik, l’autre au Harem, tout le danger de ces intrigues de provocation. »


Histoire que me rapporte une autre Française qui a passé presque toute sa vie en Turquie et qui, en particulier pendant la guerre, n’a cessé d’être comblée d’égards :

Une dame arménienne, sérieuse et intelligente, qui s’occupe beaucoup en ce moment des orphelinats arméniens fondés ici, m’a raconté ces faits d’hier :

On recherche partout dans les familles turques les enfants arméniens pouvant s’y trouver, pour les reprendre.

Une jeune fille est signalée dans le harem d’un prince fils d’Abd-ul-Hamid. On va la réclamer, et tout de suite on la laisse libre de s’en aller. Elle a une quinzaine d’années et a été