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Lettre du lieutenant Martin.
Commandant,

Je lis dans le Figaro votre appel en faveur des Turcs, et à l’appui de la thèse que vous défendez, je me permets de vous citer le fait suivant : au début de l’expédition des Dardanelles, alors que le P. G. était installé au château d’Europe, on avait établi un hôpital à l’abri de ses murailles. Or, un jour les Turcs firent parvenir un message annonçant leur intention de bombarder le château d’Europe et disant qu’ils n’ignoraient pas que l’hôpital était installé à proximité, et qu’ils prévenaient d’avance à seule fin qu’on puisse l’évacuer avant le bombardement.

Je ne pense pas qu’on puisse relever un seul exemple de cette courtoisie chevaleresque, en faveur de nos autres ennemis.

Signé : LIEUTENANT MARTIN.

En convalescence à Arcachon.


Deux lettres de Françaises.

Au sujet des agents provocateurs entretenus en Turquie par certaines puissances européennes, voici le récit que m’envoie une Française, fille