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si je ne voyais rien et n’entendais rien ; mais je sais très bien que les Français ravitaillent le Liban ; c’est un bienfait, je ne dis rien et ne veux pas faire de misères. »

Bien de nos sœurs ont été employées dans les hôpitaux turcs, dans les ambulances, partout elles ont été bien considérées et bien traitées.


Renseignements
fournis par une sœur de charité, qui durant toute la guerre est demeurée en Syrie.

Les Turcs ont employé nos sœurs dans leurs hôpitaux où elles ont été traitées avec égards. Certains hauts fonctionnaires, comme Ali Munif pacha, gouverneur du Liban, ont même approvisionné durant de longs mois les maisons de charité et les asiles, comme l’orphelinat de Youk qui n’a presque pas souffert de la faim durant tout le cours de la guerre. Dans ces maisons ils les ont laissées entièrement libres pour l’exercice de leur culte et les pratiques religieuses en usage.