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devoir de venir ici soutenir les Turcs, inconnus chez nous, hélas !

De tout mon cœur et de toute mon âme je viens dire ici que j’ai trouvé uniquement chez eux la droiture, la bonté, l’honneur. Ce sont véritablement les « seuls gentilshommes des Balkans » et je suis fier de venir ici l’affirmer.

Signé : DOCTEUR EDARD.


Lettre du chef de bataillon Richet.

Revenant d’un séjour de trois ans en Orient et de six mois passés à Constantinople, je serais heureux de vous présenter l’expression de mon admiration pour la campagne que vous avez menée et continuez à mener en faveur de nos anciens amis les Turcs. Pour ma part, une suite de circonstances heureuses et exceptionnelles m’ont permis de voir de près et de vivre même dans l’intimité de familles grecques, arméniennes et turques ; j’ai pu les apprécier les unes et les autres et mon choix a été rapide.

Arrivé dès novembre 1918 à Scutari-Kadikeny, commandant militaire de cette agglomération à une époque où la désorganisation de tous les services était absolue, sans aucune directive de