Page:Loti - La Mort de notre chère France en Orient, 1920.djvu/259

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

notre commerce dans le Levant et créé des ferments de désaffection chez nos concitoyens de nos colonies africaines. Je dis : concitoyens, anticipant sur ce que, j’espère, une Chambre bien inspirée doit faire, en donnant à tous ceux qui peinèrent, qui souffrirent pour la grande Cause, les droits de citoyen français.

Continuez, cher Maître, votre propagande. Vous travaillez pour la Patrie, pour la plus grande France. Une de vos admiratrices de l’île Maurice (notre Alsace-Lorraine de l’Océan Indien) me parle souvent de vous et de votre amour pour la probe et loyale Turquie. Je dirai même la libérale Turquie.

Quoi de plus libéral en effet que d’avoir permis à toutes les nationalités chrétiennes de vivre au sein de l’Empire, chacune avec un statut spécial !

Jamais en France, ni en Angleterre, rien n’a été fait de pareil. Au contraire les Dragonnades en France, les persécutions des catholiques en Angleterre en sont la preuve. Et si l’on ose parler des Massacres d’Arménie, que l’Angleterre n’oublie pas l’exécution du Canadien français Riel et le sort fait à des millions d’Irlandais morts, non sous les balles, mais de faim et de misère. Et encore est-il bien sûr qu’il y ait eu