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XLII

LETTRE D’UNE FRANÇAISE
HABITANT CONSTANTINOPLE


Commandant,

Me voici de retour à Constantinople. Que de choses je voudrais vous exposer ! des choses tellement tristes que ma plume a de la peine à vous les écrire.

J’ai passé toute une après-midi chez le président de la Société Pierre Loti, Ahmed Ihsan bey, qui avait tenu à me faire connaître le grand écrivain Suleïman Nazif bey dont le discours a été si ignoblement interprété. La visite que je leur ai faite de votre part les a profondément touchés ; j’ai été l’émissaire béni qui leur apportait un peu de bonheur dans les terribles mo-