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gouvernement. Je n’ignore pas que la vieille Turquie compte de bons amis pour les Français ; par ailleurs je sais que nos prisonniers en captivité dans votre pays n’ont pas été maltraités. J’espère que dans un temps prochain votre rapatriement va pouvoir s’effectuer et que vous pourrez rentrer la tête haute dans votre pays. » Le chaouiche traduisit en turc ces paroles. À la fin, deux cents voix comme mues par un ressort lancèrent au capitaine français un « inchallah » pathétique et vibrant.

Des permissions par groupes accompagnés de tirailleurs algériens en tenue de ville furent accordées. Comme la France est belle quand ses soldats comprennent ainsi à propos leur rôle.

Signé : GABRIEL CHARRAZAC,
Ex-sergent des T. F. L.