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rangs de pauvres petits tombés entre leurs mains. Où j’habite il y a une famille turque, braves gens, dont les enfants sont tombés sur le front français, et qui ont souffert de toutes les tracasseries de la foule idiote. À la face de ces inconscients, j’ai embrassé un de leurs enfants, jeune homme de quinze à seize ans, en disant : « Voici ma vengeance, j’embrasse mon enfant dans le vôtre. »

Signé : CHARLOTTE POITEVIN.