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bien des Français en songeant à tout ceci, et, particulièrement dans l’armée, l’irritation contre les Anglais est à son comble. C’est très fâcheux, c’est bien mon avis, mais à qui la faute ? Aurons-nous tant lutté pour arriver à des résultats aussi navrants que ceux que je prévois ici : détroits aux Anglais, Constantinople aux Anglais, Smyrne aux Grecs, Thrace aux Grecs, Van, Bitlis, Erzeroum aux Arméniens, la Tur­quie entière soulevée, le bolchevisme y pénétrant et, pour recevoir les coups, nous. Les Anglais restent impavides sur les eaux où ils sont les maîtres et où les coups ne peuvent les atteindre.