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XIX

LETTRE À MOI ADRESSÉE
PAR UN FRANÇAIS DE CONSTANTINOPLE


Constantinople, 9 mars 1920.

Je profite du départ d’un camarade pour vous envoyer une lettre qui, je l’espère, ne sera pas arrêtée en route.

Je vous ai dit mon avis au sujet de la politique anglaise et comment les Anglais, n’ayant pu mettre la main sur la Turquie par l’intermédiaire des Turcs, avaient décidé de supprimer ceux-ci, le jour où ils se sont aperçus que les Turcs pourraient être une force au service de la France. Bien entendu, la plus belle manifestation de cette force serait une armée turque aux mains d’instructeurs français. Vous pensez