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religieusement respecté. La puissance qui, dès notre première défaite, a proclamé l’annulation de ce principe était l’alliée de celle qui est notre ennemie depuis deux siècles et demi, et cependant elle était aussi le plus grand adversaire de la politique astucieuse qui cherchait à nous duper. Pourquoi ces vérités ne sont-elles pas envisagées et proclamées par d’autres personnes équitables, comme elles le sont par Pierre Loti ? Quels sont ceux qui ont donné à l’Italie la permission d’envahir un beau jour nos derniers territoires africains, des territoires qui sont tout entiers habités par nos coreligionnaires ?…

Ce serait faire preuve d’une très grande mauvaise foi que de chercher seulement dans l’insouciante inadvertance de la nation, ou dans ses instincts guerriers les causes qui ont entraîné les Turcs dans la guerre générale. Non, Messieurs, les centaines de milliers de saintes victimes de la guerre, qui ont sacrifié leur vie sur l’autel de la patrie, ont fait ce sacrifice le sourire sur les lèvres, en ayant conscience de leur droit et de leur devoir… Ne pas reconnaître cela, serait un acte de félonie envers le sang de ces nobles victimes.

Quand donc l’Europe nous a-t-elle accordé quelque bienfait dont la réplique n’ait été notre reconnaissance ? Je connais très bien l’histoire de