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» Et en Turquie, plus que dans tout autre Pays vaincu ou vainqueur, beaucoup pleurent et on pleure beaucoup.

» L’Orient reconnaissant envers ses bienfaiteurs d’Occident sait espérer, de même qu’il a su attendre et souffrir.

» Veuillez accueillir avec bienveillance le courageux espoir que nous mettons dans votre inébranlable et rayonnante amitié pour la Turquie. »

(Suivent une centaine de signatures d’éminents personnages ottomans.)

À quoi j’ai répondu en ces termes :


« 15 août 1919.
 » Messieurs,

» Combien profondément m’a ému la belle lettre que vous avez bien voulu m’écrire et qui réunissait tant d’éminentes signatures ! Elle a mis plus de deux mois à me parvenir, hélas ! arrêtée je ne sais où, et c’est pourquoi j’ai ainsi tardé à y répondre, ce dont je suis infiniment confus.

» Quelle douleur de recevoir un si vibrant appel et de se sentir accablé par son impuissance à y répondre autrement que par des mots, — de pauvres mots d’affection, que je n’ai même pas la possibilité de publier.