Page:Loti - La Mort de notre chère France en Orient, 1920.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa force, jusqu’à son anéantissement complet, à l’occupation d’une parcelle quelconque du patri­moine national dix fois séculaire.

» La Ligue ottomane croit de son devoir de prévenir l’opinion publique du monde civilisé que, si la Conférence de la Paix décide de partager les territoires du Proche-Orient, habités par les peuples musulmans qui n’ont jamais subi une domination quelconque, il lui faudra imposer sa décision à ces peuples par le sang et par le feu.

» La nation ottomane est prête à introduire dans sa constitution toutes les garanties et toutes les modifications pouvant assurer les droits des minorités non musulmanes. Mais elle ne consen­tirait jamais à céder une parcelle de son patri­moine national soit à une puissance étrangère, soit à l’une des minorités ethniques qui se trouvent dans son sein.

» Si les gouvernements des puissances alliées et associées veulent ne pas imposer à leurs nations, déjà fortement éprouvées par une guerre atroce de quatre années et demie, de nouveaux sacrifices et prolonger indéfiniment la perturbation et la lutte en Orient, ils s’abstiendront de prendre une décision tant soit peu en contradiction avec le Point Douze du programme de M. le Président Wilson, solennellement et intégralement accepté