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VI 
Dimanche, 22 avril. Dans une pure lumière du matin, dans un joyeux ensoleillement de dimanche, et toujours dans cette paix qui enveloppe la mer de Tibériade, nous allons, pour tenir notre parole, entendre avant le départ la messe de six heures, dite par l’humble prêtre qui nous visita hier soir. La pauvre petite église est tout uniment blanchie à la chaux ; son autel, arrangé avec un peu de calicot blanc, un peu de mousseline ; son chemin de croix, en naïves peinturlures sur papier. Tout ce qu’on peut imaginer de plus modeste, dans une propreté blanche, avec des rayons de soleil entrant par les fenêtres, et des chants d’hirondelles. Mais, pas une place vide ; les bancs sont remplis. Pendant la messe, célébrée suivant le rite oriental, tous