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est tard pour Tibériade, quand nous sortons de chez les abbés, et notre rentrée au camp est une chose exquise, sous une lune qui fait nos tentes toutes blanches au milieu du velours foncé des foins, qui projette, très noire à côté, l’ombre des remparts farouches et des quelques palmierssveltes, qui déforme, agrandit les choses, et achève de perdre en nous la notion de ce siècle. — On dirait, dans les vieux temps, le retour d’une ronde nocturne de Sarrasins…