est tombée ici, une grêle de marbre vert, de porphyre et d’or.
Dans les dépendances épargnées par l’incendie, où nous pénétrons avec notre ami le pacha, au fond d’un vieux kiosque funéraire très mystérieux, qui renferme une source d’eau miraculeuse, on nous montre la châsse d’argent où est gardée la tête d’Husseim, prophète et martyr.
Au grand minaret, nous montons par d’étroits escaliers noirs, usés, luisants de frottements humains. Quand nous sommes en haut, dominant les ruines de la mosquée et tout le déploiement de la ville couleur saumon, il est l’heure de la quatrième prière du jour ; alors, une dizaine de muezzins, qui étaient montés derrière nous, apprêtent tous en même temps leurs mains en porte voix contre leur bouche… D’ordinaire, on n’entend qu’isolément ces chanteurs, improvisant au-dessus des villes, presque dans le ciel, leurs vocalises tristes ; un chœur de muezzins est pour moi quelque chose de nouveau que je ne prévoyais pas ; mais on me dit qu’à la grande mosquée, c’est l’usage de chanter ainsi, pour se faire entendre de plus loin et donner le pieux signal jusqu’aux extrémités des banlieues roses…
Sur l’étroite galerie, nous sommes forcément serrés les uns contre les autres, dans notre commun