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quand une fête était annoncée à quelque temple des bois…


Ce fut dans les champs, un matin, au croisement de deux routes mikadales, que la mort, en sournoise, attrapa la vieille Kaka-San.

Un beau matin d’avril, en plein soleil, en pleine verdure.

Dans cette île de Kiu-Siu, le printemps est un peu plus chaud que le nôtre, un peu plus hâtif, et déjà tout resplendissait dans la fertile campagne. Les deux routes se coupaient en plaine, au milieu de rizières veloutées qu’un vent léger rendait chatoyantes comme des peluches vertes. L’air était rempli de la musique des cigales, qui, au Japon, sont très bruyantes.