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20 décembre.

Voici le soir, le temps de paix et de fraîcheur qui soudainement commence après la brusque tombée du soleil. Je me repose depuis quelques instants à Palancota, un village ignoré où je dois passer la nuit. Et c’est ici que, pour la première fois, je me sens vraiment loin, — à ce déclin du jour, sous ces arbres, au milieu de ce silence.

Après une halte d’une semaine dans l’île verte et mouillée de Ceylan, où le paquebot de France m’avait conduit, j’ai traversé la nuit dernière, sur un mauvais navire de la côte, ce golfe de Manaar où la mer bouillonne sans cesse ; puis, tout le jour, j’ai roulé très vite jusqu’à ce village où un délégué de Son Altesse le Maharajah du Travancore est venu m’installer dans une maisonnette blanche, à l’ombre épaisse des feuilles.