un bois blanc, savonné, sur lequel on se sent en danger de perpétuelle glissade ; un bois très propre assurément, mais trop poli par le contact des corps humains et gardant l’odeur fauve de la chair jaune.
Ces trois dames ont le bain extrêmement folâtre ; une barrière à claire-voie, comme celle qu’on met dans les aquariums pour faire des compartiments spéciaux à certains phoques, me sépare de leurs jeux ; mais, par-dessus cette clôture anodine, nous échangeons quelques agaceries charmantes, agitant en l’air ces bandes d’étoffe bleue, ornées de sujets drolatiques blancs et noirs, qui sont les serviettes japonaises. L’hôte et l’hôtesse, debout sur la berge glissante, assistent à ces ébats ; non pour les contrôler, car ils professent un détachement absolu des incidents qui pourraient survenir ; mais par politesse et pour être prêts à essuyer, avec des linges chauds, les personnes des deux sexes qui leur en feraient la demande.
Au sortir de la piscine, je trouve ma dînette de poupée toute prête, dans mon logis que réchauffe une urne de bronze pleine de feu.
Mais quand je suis assis par terre, devant mes petits plateaux, devant mes petites tasses couvertes à devinettes, et mes petites soucoupes, voici que peu à peu cette chambre s’emplit de personnages inconnus, qui entrent l’un après