comme pour une révérence suprême à la vie qui la quitte ; elle agonise, elle râle ; avec des gestes saccadés de souffrance, elle secoue sa marotte sur le sol, comme on ferait d’une branche mouillée pour en laisser tomber les dernières gouttelettes d’eau. Et son corps est si penché que, de sa tête retombée, les deux coques de mousseline pendent comme les oreilles d’une grande levrette blanche. Un dernier spasme plein de grâce, et elle s’affaisse, la vierge très pure, — c’est fini, elle s’est éteinte, elle est morte…
Indifférente, elle vient se rasseoir dans sa pose première, attendant une offrande nouvelle pour recommencer tout, avec des attitudes absolument pareilles.
Nous allons franchir maintenant la muraille
beaucoup plus magnifique de la troisième enceinte,
tout en laque d’or celle-ci, avec soubassement de
bronze. Elle est divisée en une série de panneaux
ajourés, où sont représentées, en sculpture
profonde, toutes les bêtes de l’air et de l’eau,
toutes les fleurs connues et toutes les feuilles :
des méduses d’or étendent leurs tentacules parmi
des algues d’or ; sur des branches de glycines d’or,
ou sur des roses, des cigognes d’or ouvrent leurs
ailes, des phénix d’or déploient leur queue et font
la roue. Une toiture de bronze, soutenue par des
rangées d’animaux de toutes sortes, recouvre d’un