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Mais nous allons passer devant le faubourg d’Hadjikeuï. Si je m’y arrêtais ! Le quartier n’est pas farouche comme celui d’où je viens, et, qui sait, quelqu’un m’y reconnaîtra peut-être, quelqu’un de ces juifs que j’employais à mon service, le grand Salomon ou même le vieux Kaïroullah, n’importe qui, pourvu qu’on me renseigne. En passant, je vais tenter ce moyen… Et puis cela me permettra de revoir ma maison, la première de mes maisons turques, car j’ai habité là aussi, avant de pouvoir réaliser le rêve presque impossible de me fixer à Eyoub.

Dans ce livre de jeunesse où j’ai conté ma vie orientale, j’ai passé sous silence notre étape à Hadjikeuï, pour abréger, et aussi pour obéir à une sorte de sentiment