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malade, là-bas, à Kassim-Pacha d’où nous arrivons, tout à côté de son ancienne demeure. »

Oh ! alors il me prend une vraie fièvre ! Que faire ? Le temps passe, il doit être tard. Je ne sais même pas l’heure, ayant, dans ma précipitation, oublié ma montre à l’hôtel ; mais il me paraît que déjà le soleil baisse. Une fois la nuit venue, il n’y a plus rien à tenter à Stamboul, — et je n’ai plus qu’une journée après celle-ci qui va finir. — Il semble en vérité que j’aie eu, en sommeil, le pressentiment complet de ce que serait ce voyage ; tout va tellement comme dans mon rêve : ces entraves accumulées, cette inquiétude de l’heure trop courte, cette angoisse de n’avoir pas le temps d’arriver jusqu’au but.