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tout le résultat de mon pèlerinage, — et je suis anxieux en frappant à la porte. Deux fois, trois fois, le frappoir antique résonne très fort, jusqu’à faire trembler les planches vermoulues ; personne ne vient ouvrir, et d’ailleurs les fenêtres sont closes. Mais un juif caduc, centenaire pour le moins, sort avec effarement d’une maison voisine, emmitouflé d’un cafetan vert :

— La vieille Anaktar-Chiraz ? nous répond-il d’un air soupçonneux, qu’est-ce donc que nous lui voulons ?


Il se rassure à notre mine : « Oui, c’est bien ici, en effet ; mais elle n’y est pas ; elle est partie hier pour aller s’établir auprès d’une de ses parentes qui est bien