Page:Loti - Fantôme d’Orient, 1892.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

journée lumineuse d’automne, sous ce soleil encore chaud, qui a déjà pris son éclat mourant des fins d’été…

Nous cheminons parallèlement au golfe de la Corne-d’Or, mais sur la rive opposée à Stamboul, et un peu loin de la mer, dans la morne campagne, contournant les faubourgs bâtis au bord de l’eau.

Comme par fait exprès, il nous faut repasser par tous ces lieux jadis si familiers que je traversais, les matins d’hiver, du temps où j’habitais Eyoub — les matins sombres et glacés de février ou de mars — pour m’en retourner à bord de mon navire après les nuits délicieuses. Ce sont les lieux aussi que j’ai le plus souvent revus, depuis dix ans, dans mes