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des cyprès noirs — et même je revois le café, le café aux treilles centenaires où Achmet m’avait présenté un soir à cette vieille femme. Je touche donc à la première étape de mon pèlerinage, et un peu de confiance me revient, un peu d’espérance d’arriver au but.

Comme je sais les méfiances qu’un étranger inspire, je vais m’asseoir à l’écart, dans le jardinet triste de ce petit café, là, sous les treilles jaunies, contre le mur antique, à la même place qu’autrefois ; je demanderai un narguilé, comme quelqu’un du pays, et lui, le vieux Grec, ira de droite et de gauche aux informations.

Il revient découragé : j’ai dû faire quelque erreur, me dit-il, ou mon papier