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mène. Un horrible vieux Grec, rusé, fureteur, qui s’offre de me suivre tout aujourd’hui et tout demain. Comme épreuve, je lui présente cette adresse de vieille femme, qu’il lit couramment ; il sait très bien où est cette place de Hadji-Ali qu’elle habite, et va m’y conduire en hâte puisque l’heure me presse.

Nous irons plus vite à pied, dit-il, nous gagnerons du temps, par des raccourcis qu’il connaît, par des rues où ni voitures ni chevaux ne sauraient passer. Et enfin nous voici dehors, en route. Les nuages de ce matin ont disparu du ciel. Dieu merci, il fera presque une journée d’été, lumineuse et chaude ; tout sera moins sinistre. Je tiens à la main l’adresse de la vieille Anaktar-Chiraz, le