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besoin de hâte un peu fébrile, la conscience de ce voisinage. Mon Dieu, qui sait ce que j’aurai appris ce soir ! Peut-être rien, hélas ! En deux jours, rechercher dans le grand Stamboul mystérieux la trace, égarée depuis sept ou huit ans, d’une femme de harem, quel insensé je suis ! Je ne réussirai jamais, je ne trouverai pas.

Mon plan longuement réfléchi, est de rechercher d’abord cette vieille femme arménienne du faubourg de Kassim-Pacha, indiquée par Achmet comme ressource suprême et dont j’ai retrouvé l’adresse compliquée, la nuit de mon départ. Si elle est vivante, peut-être me donnera-t-elle la clef de tout : ce serait le moyen le plus simple et le plus rapide.