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où il y a, tout au bord de l’eau, des tombes de femmes, sous les hauts cyprès géants aux troncs roses aux feuillages noirs. Je les regarde beaucoup ces tombes ; pierres debout, toujours, surmontées d’une sorte de couronnement symétrique qui représente des fleurs. Il m’arrive même de me retourner tout à coup, avec une inquiétude vague, pour suivre des yeux, à mesure qu’elle s’éloigne, quelqu’une de celles qui sont bleues ou vertes avec inscriptions d’or ; je me suis toujours représenté que sa tombe à elle devait être ainsi. Qui sait pourtant quelles figures, sans doute très inconnues, se sont endormies là-dessous !

Déjà voici les kiosques impériaux et les grands harems ; puis la série des palais