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chercher de l’amour là-bas. Entre les deux égarés qui s’aiment, reste toujours la barrière des hérédités et des éducations foncièrement différentes, l’abîme des choses qui ne peuvent être comprises. Et il leur faut prévoir qu’ensuite, quand viendra leur fin, ils n’auront seulement pas, pour les bercer ensemble à la dernière heure, le commun souvenir, encore un peu doux, des mirages religieux de leur enfance ; ni la même terre, après, pour les réunir.

Il semble ainsi que le temps et la mort vous séparent davantage et qu’on s’en aille se dissoudre dans des néants opposés…


Les choses ici sont imprégnées d’odeurs turques comme dans un sérail, et c’est