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En passant, je regarde les profondes portes ogivales par où personne n’entre ni ne sort ; puis, je compte avec soin les énormes tours carrées — jusqu’au moment où m’apparaît cette sorte de tertre que l’on m’a montré hier, et sur lequel, au milieu d’autres tombes, est la petite borne bleue aux inscriptions d’or.

Et quand je l’ai bien reconnue, la petite borne d’Aziyadé, j’attache mon cheval aux branches d’un cyprès, pour m’approcher seul et me coucher sur la terre, — sur la terre rousse légèrement brumée de pluie, où poussent de rares plantes grêles. À l’orientation de la borne, je sais la position du corps chéri qui est enfoui dessous, et, après avoir bien regardé au loin