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Je m’en vais lentement, par la petite rue délabrée et déserte.

À quelques pas de là, je reprends mon cheval, qu’un enfant promenait en rond autour d’une place solitaire.

Il est trop tard pour retourner voir sa tombe ; j’y passerai ma matinée de demain…

Et je commence, une fois de plus, à errer sans but jusqu’à la nuit…


Au crépuscule, tout à coup, je me retrouve sur l’immense place de Mehmed-Fatih, ramené par le hasard.

Alors me revient cette phrase de mon journal d’autrefois, qui s’est gravée très singulièrement dans ma mémoire et s’est peu à peu liée, pour moi, à ce quartier