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ture a assez duré, — et la mienne aussi ; d’ailleurs, je sais à peu près tout ce que je voulais savoir. Je vais partir…

— « À présent, il est tard, tu t’en retournes à Péra, n’est-ce pas ? » demande-t-elle, d’un ton câlin et persuasif, redevenue tout à coup la négresse aux petites manières rusées d’enfant, et impatiente que cela finisse, que je la laisse en paix.

Je lui donne quelques louis d’or, qui l’éblouissent, et qui lui assurent un peu de bien-être pour la fin de ses jours comptés. Et puis je lui dis l’adieu définitif, emportant d’elle un pardon et une bénédiction attendrie.

Elle va bientôt mourir, c’est certain ; ses yeux qui, après les miens, étaient