Page:Loti - Fantôme d’Orient, 1892.djvu/222

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

menaces ou les promesses ont fait parler.

Aziyadé n’a pourtant point été renvoyée de chez son maître, ni maltraitée ; mise à l’écart seulement, comme chose impure, reléguée et murée dans le silence de son appartement où n’entraient plus que des servantes hostiles. Au bout d’un an, Kadidja elle-même s’était vu fermer la porte de ce logis sombre, comme suspecte de relations avec l’écrivain public et avec la poste française de Péra. Et c’est alors que la lente agonie avait réellement commencé, avec la fin de tout espoir.

Je ne crois pas qu’une créature très jeune, et d’un beau sang neuf qu’aucune contagion n’a touché, puisse mourir de désespérance seulement, si on lui laisse