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que je croyais : les quatre premières, celles qui lui ressemblaient, celles où je retrouvais ses chères petites pensées, exquises, avec leur tour drôle de pensées d’enfant sauvage. — Les suivantes, alors, ces lettres quelconques, banales ou invraisemblables comme les dernières d’Achmet, de qui me venaient-elles ? Quelle main inquiétante me les avait écrites, et dans quel but ? Cela restera toujours un mystère, et d’ailleurs qu’importe, puisqu’à présent tout est fini…

Ce sont bien nos imprudences des derniers jours qui ont tout à coup ouvert les yeux au vieil Abeddin sur notre longue intrigue impunie — et ensuite sont venues les délations des autres femmes du harem, qu’on a interrogées et que les