Page:Loti - Fantôme d’Orient, 1892.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je voudrais interroger encore Kadidja ; mais elle est de plus en plus épuisée, et j’ai pitié. Je suis moi-même affreusement fatigué de cette matinée. Surtout, je pressens trop ce qu’elle va me dire en termes plus clairs, si j’insiste : c’est qu’Aziyadé est morte de mon abandon. Puisque c’est vrai, mon devoir est de l’entendre et j’y tiens, mais ce sera assez d’une fois, quand je reviendrai ce soir… Alors, je me rappelle qu’on m’attend de l’autre côté de l’eau, et, un peu lâchement, je m’en vais…


Maintenant donc, il faut redescendre vers la Corne-d’Or, prendre un caïque, passer sur l’autre rive, revenir à la place d’Hadji-Ali où m’attendent Anaktar-Chi-