Page:Loti - Fantôme d’Orient, 1892.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Beaucoup de feuillets que je tourne vite, sans même les parcourir : ceux où j’avais arrangé, changé les faits avec plus ou moins de maladresse, pour les besoins du livre ou pour mieux dérouter des recherches indiscrètes. Puis voici nos derniers jours d’Eyoub, avec le déchirement du départ, tandis que le printemps revenait une fois de plus sur le vieux Stamboul, semant par les rues tristes les fleurs blanches des amandiers. Et maintenant, la fin, tout ce passage imaginaire d’Azraël que j’avais ajouté, non pas seulement parce qu’il me semblait, avec mes idées d’alors sur les histoires écrites, qu’un dénouement était nécessaire, mais bien plutôt parce que j’avais ardemment rêvé, pour nous deux, de finir ainsi. Oh !