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vie. Et nous partons, prenant congé de la sœur d’Achmet avec des serrements de mains et des remerciements.


Au départ, Kadidja, redevenue très vivante, a, d’une voix nette, donné ses ordres et indiqué par quelle porte de Stamboul il faudra sortir. La matinée s’avance ; je loue un cheval en route et je commande aux porteurs de courir. Des enfants, qui voient passer grand train cette chaise, escortée par ce cavalier doré comme un cavas de pacha, regardent par les lucarnes de verre pour voir la belle qu’on emporte là-dedans si vite, et puis s’épouvantent de cette figure de guenon noire.

Toutes ces agitations, tous ces empressements m’ont fait perdre de vue le but