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et moi, heureuse de cette suprême visite inespérée qu’elle va faire à sa tombe. Et ses larmes coulent, coulent sur le noir de ses joues ; des larmes de joie qui la transfigurent…


Mais voici qu’une difficulté imprévue surgit : les porteurs, maintenant, qui se prennent de dégoût et qui ne veulent plus ! Enlever ça dans leurs bras, asseoir ça dans leur chaise qui est garnie d’un velours neuf, non jamais ! Eux, sont d’élégants porteurs, au costume brodé, qui ne s’attendaient point à être dérangés pour une telle besogne. Et ils refusent.

D’ailleurs, je réfléchis qu’elle se refroidirait mortellement, cette pauvre vieille, presque nue, une fois retirée des loques