Page:Loti - Fantôme d’Orient, 1892.djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Anaktar-Chiraz et la sœur d’Achmet. La troisième, Kadidja, la plus désirée et l’essentielle, pourquoi donc n’y est-elle pas ?

Les deux autres, en me voyant paraître, font un geste de consternation. Qu’y a-t-il encore, mon Dieu ? A-t-elle refusé de me voir ? Ou bien est-elle morte ? Et alors ce serait fini ; j’échouerais au port et pour jamais, personne au monde ne saurait plus me conduire… J’ai le temps de me dire tout cela, en quelques secondes d’anxiété haletante, tandis que je saute à terre et que je cours à elles pour les interroger.

Non, répondent-elles, ce n’est rien de si grave. Mais la pauvre vieille est infirme, depuis l’hiver dernier, clouée sur un grabat, incapable de faire un pas. Et aucune