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puis s’éteignent, se taisent quand tout est tombé, et le silence se fait, quand rien ne reste plus, le silence au dedans aussi morne qu’au dehors…


Elle ne sait pas, la sœur d’Achmet, où on a mis le corps d’Aziyadé. À ma question renouvelée, elle répond cela, froidement. Mais, dit-elle, Kadidja la négresse, qui existe toujours, le sait sans aucun doute ; si j’y tiens, elle ira demain le lui demander, ou même la prier de m’y conduire.

— « Demain ! — Oh ! non, ce soir, tout de suite ! » — Après ce moment de calme funèbre, la vie me reprend, en même temps que l’inquiétude des heures.

D’abord, elle refuse : chez la négresse,