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suis convaincu qu’elle aussi, Aziyadé, est couchée comme lui dans la terre turque. Et, au lieu du déchirement affreux que j’aurais senti autrefois, je n’éprouve plus qu’une mélancolie douce en pensant à ces disparus, une mélancolie douce avec peut-être un apaisement de les savoir là, et un désir de bientôt les rejoindre dans la paix où ils sont. À ces immobilités d’Islam, que je sens autour de moi, s’ajoute, pour me bercer, le charme tranquille de cette journée finissante. En ce moment, ma souffrance est endormie dans une résignation absolue à l’universelle mort.

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Oh ! pourtant, si ces deux pauvres petits, qui m’ont tant aimé et que je confonds presque maintenant dans une