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pelé : Loti ! Loti ! Loti !… Donc, c’est à cause de toi qu’il est mort, à cause de toi ! »

Cela encore, je m’y attendais. Je sais bien que non, qu’il a dû mourir de sa blessure, le pauvre petit ; mais je ne m’étonne pas, puisqu’il m’a appelé à l’heure d’angoisse, d’être soupçonné de quelque maléfice mortel. Je suis seulement surpris de me sentir à peine ému, comme si j’avais en ce moment le cœur fermé, ou rempli d’autre chose que de lui.

— Tu sais où est sa tombe ? dis-je simplement. Alors, tu m’y conduiras demain… Mais il y a Ériknaz, sa sœur, de qui j’ai besoin dès ce soir ; dis-moi où elle habite, mène-moi tout de suite chez elle, veux-tu ?