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vieilles que l’islam, qui s’élargissent par le haut, et font voûte sur la ruelle humide. Il faut courber la tête en passant à cheval sous les balcons des maisons byzantines, qui tendent au-dessus de vous dans l’obscurité profonde leurs gros bras de pierre.

C’est le chemin que nous faisions chaque soir pour rejoindre le logis d’Eyoub ; arrivés à Balate, nous en sommes bien près, mais ce logis n’existe plus…

Nous réveillons un batelier qui nous mène en caïque sur l’autre rive…

Là, c’est la campagne, et de grands cyprès noirs se dressent au milieu des platanes.

Nous commençons aux lanternes l’ascension des sentiers qui mènent à la case d’Eriknaz.


XXIII

Eriknaz-hanum est d’une laideur agréable et distinguée, blanche comme de la cire, les yeux et les sourcils noirs comme l’aile du corbeau. Elle nous reçoit sans voile, comme une femme franque.