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cles et les tapis francs des juifs de la Turquie. Le costume que je promenais dans ces bouges était celui des matelots turcs, le moins compromettant pour traverser de nuit la rade de Salonique. Samuel contrastait singulièrement avec de pareils milieux ; sa belle et douce figure rayonnait sur ces sombres repoussoirs. Peu à peu je m’attachais à lui, et son refus de me servir auprès d’Aziyadé me faisait l’estimer davantage.

Mais j’ai vu d’étranges choses la nuit avec ce vagabond, une prostitution étrange, dans les caves où se consomment jusqu’à complète ivresse le mastic et le raki…


XIV

Une nuit tiède de juin, étendus tous deux à terre dans la campagne, nous attendions deux heures du matin, – l’heure convenue. – Je me souviens de cette belle nuit étoilée, où l’on n’entendait que le faible bruit de la mer calme. Les cyprès dessinaient sur la montagne des larmes noires, les platanes des masses obscures ; de loin en loin, de