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qui l’eût jamais aimée, et j’allais la quitter pour ne plus revenir.

— Pardon, Loti, disait-elle, de t’avoir donné ce tracas de me couper les doigts ; je t’empêche de dormir. Mais dors, Loti, cela ne fait rien que je souffre, puisque c’est fini de moi-même.

— Écoute, lui dis-je, Aziyadé, ma bien-aimée, veux-tu que je revienne ?…


X

Un moment après, nous étions assis tous deux sur le bord de ce lit ; je tenais toujours son bras blessé, et aussi sa tête affaiblie, et suivant la formule musulmane des serments solennels, je lui jurais de revenir.

— Si tu es marié, Loti, disait-elle, cela ne fait rien. Je ne serai plus ta maîtresse, je serai ta sœur. Marie-toi, Loti ; c’est secondaire, cela ! J’aime mieux ton âme. Te revoir seulement, c’est tout ce que je demande à Allah. Après cela, je serai presque heureuse encore, je vivrai pour t’attendre, tout ne sera pas fini pour Aziyadé.