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printemps, avec un soleil déjà chaud, dans un beau ciel bleu. Bien rassasiés tous deux d’un bon déjeuner de paysans, bien frais et dispos, et nos papiers en règle, nous commençons l’ascension d’Orkhan-djiami. Nous grimpons par de petites rues pleines d’herbes folles, aussi raides que des sentiers de chèvre. Les papillons se promènent et les insectes bourdonnent ; les oiseaux chantent le printemps, et la brise est tiède. Les vieilles cases de bois, caduques et biscornues, sont peintes de fleurs et d’arabesques ; les cigognes nichent partout sur les toits, avec tant de sans-gêne que leurs constructions empêchent plusieurs particuliers d’ouvrir leurs fenêtres.

Du haut de la djiami d’Orkhan, la vue plane sur le golfe d’Ismidt aux eaux bleues, sur les fertiles plaines d’Asie, et sur l’Olympe de Brousse qui dresse là-haut tout au loin sa grande cime neigeuse.