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Et tout doucement arrive l’ivresse, l’oubli désiré de toutes les choses humaines !

Les domestiques apportent les yatags, où chacun s’étend et s’endort…

…Le matin est rendu ; le jour se faufile à travers les treillages de frêne, les stores peints et les rideaux de soie.

Les hôtes d’Izeddin-Ali s’en vont faire leur toilette, chacun dans un cabinet de marbre blanc, à l’aide de serviettes si brodées et dorées qu’en Angleterre on oserait à peine s’en servir.

Ils fument une cigarette, réunis autour du brasero de cuivre, et se disent adieu.

Le réveil est maussade. On s’imagine avoir été visité par quelque rêve des Mille et Une Nuits, quand on se retrouve le matin, pataugeant dans la boue de Stamboul, dans l’activité des rues et des bazars.


LV

Tous ces bruits des nuits de Constantinople sont restés dans ma mémoire, mêlés au son de