douce chaleur, embaumée de pastilles du sérail et d’eau de roses ; … c’était pour au moins vingt-quatre heures, la sécurité, et l’immense bonheur d’être ensemble !
Mais le bay-kouch nous avait suivis, et se mit à chanter dans un platane sous nos fenêtres.
Et Aziyadé, brisée de fatigue, s’endormit au son de sa voix lugubre, en pleurant à chaudes larmes.
XXXIII
Leur « madame « était une vieille coquine qui avait couru toute l’Europe et fait tous les métiers ; leur « madame « (la madame de Samuel et d’Achmet ; ils l’appelaient ainsi : bizum madame, notre madame) ; leur madame parlait toutes les langues et tenait un café borgne dans le quartier de Galata.
Le café de leur « madame « ouvrait sur la grande rue bruyante ; il était très profond et très vaste ; il avait une porte de derrière sur une impasse mal famée des quais de Galata, laquelle impasse servait de débouché à plusieurs mauvais