à jouer aux cartes avec ma servante Emineh, ou à écouter des histoires très drôles du pays des hommes noirs, que Kadidja sait raconter parfaitement.
» Fenzilé-hanum m’apprenait à broder, et puis nous avions les visites à rendre et à recevoir avec les dames des autres harems.
» Nous avions aussi notre service à faire auprès de notre maître, et enfin la voiture pour nous promener. Le carrosse de notre mari nous appartient en propre un jour à chacune : mais nous aimons mieux nous arranger pour sortir ensemble et faire de compagnie nos promenades.
» Nous nous entendons relativement fort bien.
» Fenzilé-hanum, qui m’aime beaucoup, est la dame la plus âgée et la plus considérable du harem. Besmé est colère, et entre quelquefois dans de grands emportements, mais elle est facile à calmer et cela ne dure pas. Aïché est la plus mauvaise de nous quatre ; mais elle a besoin de tout le monde et fait la patte de velours parce qu’elle est aussi la plus coupable. Elle a eu l’audace, une fois, d’amener son amant dans son appartement !…
Cela avait été bien souvent mon rêve aussi, de