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Elle est paresseuse, comme toutes les femmes élevées en Turquie ; cependant elle sait broder, faire de l’eau de rose et écrire son nom. Elle l’écrit partout sur les murs, avec autant de sérieux que s’il s’agissait d’une opération d’importance, et épointe tous mes crayons à ce travail.

Aziyadé me communique ses pensées plus avec ses yeux qu’avec sa bouche ; son expression est étonnamment changeante et mobile. Elle est si forte en pantomime du regard, qu’elle pourrait parler beaucoup plus rarement encore ou même s’en dispenser tout à fait.

Il lui arrive souvent de répondre à certaines situations en chantant des passages de quelques chansons turques, et ce mode de citations, qui serait insipide chez une femme européenne, a chez elle un singulier charme oriental.

Sa voix est grave, bien que très jeune et fraîche ; elle la prend du reste toujours dans ses notes basses, et les aspirations de la langue turque la font un peu rauque quelquefois.

Aziyadé est âgée de dix-huit ou dix-neuf ans. Elle est capable de prendre elle-même et brusque-